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18 avril 2024

Eric Ciotti et la primaire 2016 : Ce sera Fillon et pas Estrosi

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Après les déclarations de Christian Estrosi qui, en plus de réaffirmer sa propre candidature pour la primaire de 2016, prend ses distances avec Nicolas Sarkozy (même s’il est possible que ce soit une manœuvre tactique de diversion) mais il a surtout « carbonisé » François Copé et affiché clairement son opposition à François Fillon.


estrosi_ciotti.jpg C’est au tour des deux autres poids lourds de la politique locale , Michèle Tabarot et Eric Ciotti de s’exprimer et de prendre position.

Michèle Tabarot, une des numéro 2 du parti et relais local de François Copé,l’a fait dans un communiqué « le psychodrame sur la situation financière de l’UMP aurait pu être évité »

Elle revendique même une bonne gestion des finances du parti :  » La dette nette est certes importante, mais pas insurmontable et absolument pas à la hauteur des sommes alléguées par certains. L’endettement a reculé significativement par rapport à 2012, pour la première fois depuis 2009, signe d’une gestion responsable notamment en termes de ressources humaines ».

En accusant les rivaux de l’ancien président du parti sans les nommer ( mais on comprend bien de qui elle veut parler) , elle fait état d’un… complot ? : « Nous pouvons dès lors déplorer une volonté évidente de sabordage chez ceux qui ont distillé volontairement des mensonges et des calomnies avec un niveau de haine rarement atteint ».

D’une toute autre teneur la réponse d’Eric Ciotti, un des bras droit de François Fillon : « J’appelle Jean-François Copé à un peu de décence parce que si nous en sommes là, si nous avons aujourd’hui cette situation épouvantable, une situation budgétaire très dégradée, surtout une faillite morale …, je crois que Jean-François Copé porte une très lourde responsabilité dans cette situation. Aujourd’hui, je pense que le silence serait, à tout le moins, bienvenu », se contentant de réserver « ses réponses aux magistrats », a réagi M. Ciotti sur France 2.

Eric Ciotti qui fut un soutien de la première heure et de directeur de campagne de l’ancien Premier Ministre – lors de l’élection pour la Présidence de l’UMP en 2012 dont on a souvenir de l’issue – s’est toujours exprimé avec beaucoup de réserve au sujet du retour de Nicolas Sarkozy et ,en tout cas, sans voie préférentielle, à savoir en passant par la case de la primaire à laquelle François Fillon a plusieurs fois proclamé qu’il y participera, indépendamment de ceux qui pourraient être les autres candidats.

« Si Nicolas Sarkozy veut revenir, ce n’est pas ce qu’il avait dit précédemment, c’est sans doute pour être candidat. Il peut le faire par le biais de la primaire. Je ne pense pas que ce soit le meilleur choix pour lui que de revenir par la porte d’un parti aujourd’hui », a estimé le président du Conseil général.

Une avis qui se décline en conseil « Faisons peut-être confiance à la jeune génération pour reconstruire l’UMP. C’était la proposition de François Fillon : Qu’il y ait un président qui prépare un projet, qui tourne la page du passé, qui reconstruise, qui prépare les primaires prévues en 2016 ».

Si le positionnement d’Eric Ciotti est clair et sans concession par rapport à la position de Michèle Tabarot, comment le situer dans le perspective d’une candidature de Christian Estrosi à la primaire, si d’ici là elle sera maintenue?

Un accord entre les deux ne parait pas vraiment possible: @estrosi Mon désaccord est sur la ligne politique, Francois Fillon prône le libéralisme, personnellement je suis gaulliste. C’est la seule question

En fait, en politique si on est en désaccord sur la ligne politique… Ce n’est pas la moindre chose ! Dans ce cas, il y a les conditions pour nouer une alliance, même si sous le signe d’un compromis ?

La question qui en découle est la suivante : Comment Eric Ciotti se positionnera au moment de la vérité ?

La longue collaboration, l’amitié proclamée, les intérêts communs dans la gestion du parti et des collectivités territoriales seront-elles un liant suffisant ? Où, au delà des apparences, chacun jouera-t-il pour soi et pour son avenir ? Et, dans ce cas, quelles seront les modifications du panorama politique local ?

Comment choisiront de soutenir, l’un ou l’autre, les vieux barons (Jean Leonetti, Jean-Claude Guibal) ? et les nombreux petits chefs , certains vieux briscards et d’autres jeunes loups ?

Aux dernières municipales Eric Ciotti s’est beaucoup dépensé pour les nouveaux maires de Cannes (David Lisnard) et Grasse (Jérôme Viaud) … Les pions sont placés !

Enfin, pour qui rouleront les copéistes, certainement hors-jeu pour ce tour mais qui ne renonceront pas à faire valoir (et peser) leur capital de voix ?

Les sénateurs romains disaient d’eux-mêmes, nous rapporte Titus Livius: « Hic manebimus optime »*. Raison de plus, pensent les candidats à la succession , pour prendre leur place.

Ah, le pouvoir..!

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