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29 mars 2024

Législatives : Christine Dorejo ( PS-3ème circonscription) « Je suis une femme normale »

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Nice Premium a proposé aux candidat(e)s aux élections législatives un jeu de questions° dans le but de permettre à nos lecteurs de mieux les connaitre, apprécier et les aider ainsi dans leur choix.


dorejo-2.jpg Nice-Premium : Si vous deviez vous présenter que diriez-vous ?

Christine Dorejo : Que je suis une femme normale ! Et je ne dis pas ça parce que c’est à la mode depuis que François Hollande a été élu. Je suis une mère de famille et une salariée comme les autres. J’ai fait ma carrière dans le secteur de la banque parallèlement à une carrière de sportive de haut niveau (j’ai été handballeuse en National 1, avec l’ASPTT de Nice).

Mais il est vrai aussi que outre ma passion pour le sport, ma vie de famille et mon métier, j’ai toujours été engagée dans la vie publique que ce soit par le biais de mes responsabilités syndicales, mon implication dans la vie associative (je suis très fière d’avoir été parmi les créateurs de la 1ère épicerie solidaire dans les Alpes-Maritimes) ou au sein du Parti socialiste.

NP : Quelle est la raison de votre engagement en politique ?

CD : Ce sont les autres. Je ne supporte pas la souffrance d’autrui et l’injustice. J’ai toujours ressenti le besoin de faire quelque chose contre les choses qui me révoltent, en particulier le sort des plus démunis. C’est le fil conducteur de mon engagement au Parti socialiste qui s’est inscrit dans la continuité de ce que je faisais au sein de la CFDT ou de toutes les associations au sein desquelles je milite depuis longtemps.

NP : Êtes-vous déjà élue ou avez-vous été candidate à des élections législatives ?

CD : C’est une première candidature en ce qui concerne les élections législatives, mais je suis conseillère municipale de Nice et conseillère métropolitaine. J’ai aussi été candidate aux élections cantonales dans le 11ème canton. Je suis donc loin d’être une novice en politique, même si je ne vis pas de mes mandats.

NP : Quels sont les points forts de votre positionnement envers l’électorat azuréen ?

CD : Ma proximité avec le nouveau président. Je travaille avec lui depuis de nombreuses années. C’est un homme qui a toujours été proche des élus des Alpes-Maritimes, département avec lequel il entretient des liens très forts. Cette proximité je veux la mettre au service des Niçois, des Trinitaires, des Saint-Andréens et des Faliconnais pour enfin faire avancer les grands dossier de cette circonscription qui est orpheline depuis des années. Les élus locaux UMP sont les plus intolérants du pays, leurs déclarations outrancières provoquent partout la stupeur, voire la moquerie. Ils préfèreront sacrifier l’intérêt général plutôt que de travailler avec un gouvernement socialiste. Nous avons donc besoin plus que jamais de députés de gauche.

Je crois aussi que ma candidature représente un renouvellement. Je ne suis pas une professionnelle de la politique. Mon adversaire UMP est député depuis 24 ans. Plutôt que de s’occuper des habitants de la la circonscription, sa seule préoccupation a été de nouer des alliances diverses et variées pour se maintenir sur son siège à n’importe quel prix. Je crois que les gens sont lassés des parlementaires qui considèrent la politique comme une rente à vie.

NP : Pourquoi êtes-vous candidat(e) dans cette circonscription ?

CD : Parce que j’y suis née, j’habite avenue Borriglione, je suis impliquée dans la vie associative de ses quartiers et j’y milite depuis de nombreuses années dans la section Nice-Nord-Collines du Parti socialiste. Je n’aurais pas pu imaginer être candidate ailleurs. Je connais tous les recoins de cette circonscription et j’y suis attachée de façon charnelle.

NP : Comment définiriez-vous votre circonscription ?

CD : C’est un territoire de contraste, à l’image de notre département. En quelques minutes on passe de Cimiez à l’Ariane, de l’hyper-urbanisation du quartier de la libération au village de Falicon. Mais le point commun, c’est l’abandon de ce territoire par le député sortant. Le symbole c’est la prolongation de la ligne 1 du tram. Il y avait un engagement de la mairie de Nice de prolonger cette ligne jusqu’à l’Ariane et La Trinité. Cela a été renvoyé aux calendes grecques par le maire de Nice face au silence assourdissant du député Salles. Il n’a pas osé dire un mot contre cette injustice de peur qu’on lui retire son investiture. Cette circonscription a besoin d’un député qui travaille pour elle, pas pour lui-même.

NP : Quelles sont, selon-vous, les premières urgences et les premiers projets à mettre en place ?

CD : Ce sont les mesures que François Hollande a annoncées et qu’élue députée je voterai au parlement : création de 60.000 postes dans l’Education nationale parce que nos écoles sont au bord de l’asphyxie, rétablissement des postes de policiers et de gendarmes supprimés par le gouvernement UMP parce que la sécurité pour nous ce n’est pas qu’un slogan, augmentation de 25% de l’allocation de rentrée scolaire pour faire face à l’urgence sociale, coup de pouce sur le SMIC sans mettre en danger la compétitivité de nos entreprises.
Dans la circonscription, je me battrai pour que la prolongation du tramway jusqu’à l’Ariane et La Trinité soit lancée en cours de mandat, je demanderai à ce qu’une solution soit trouvée pour la prison de Pasteur et je ferai en sorte que les terrains du stade du Ray ne soient pas livrés à la spéculation immobilière comme le laisse craindre le Plan local d’urbanisme.
Il y aura énormément de travail pour rattraper le temps perdu.

NP : Pensez-vous que la Présidentielle influencera le choix électoral ?

CD : C’est toujours le cas lorsque les élections législatives ont lieu dans la foulée d’une élection présidentielle. Les électeurs ont toujours donné une majorité au Président élu. C’est logique. J’espère donc qu’ici aussi, dans une terre de droite, les gens voudront participer au changement. Il est très important que Nice et tout le département ne s’enferment pas dans une logique de bunkerisation et de résistance en votant des élus UMP qui démontrent le sectarisme qui les anime depuis l’élection de François Hollande.

NP : Quel est votre pronostic pour le résultat du premier tour ?

CD : Malgré la multiplicité des candidatures, on devrait retrouver comme aux présidentielles le PS, l’UMP et le FN dans un mouchoir. Je pense que ce sera serré et c’est pour cette raison que j’ai besoin d’une mobilisation maximale dès le premier tour de tous ceux qui ont voté François Hollande le 6 mai. Il ne faut pas qu’à cause de la dispersion des voix, on se retrouve avec un duel UMP-FN alors même que nous sommes en mesure de l’emporter au 2ème tour.

NP : Imaginez-vous une hypothèse pour le second tour ?

CD : Les résultats de la présidentielle semblent dessiner une triangulaire PS-UMP-FN. Mais je me prépare à toutes les hypothèses. L’essentiel est d’être au second tour et d’arriver en position de force. Un duel face à Rudy Salles ou face au FN ne me fait pas peur. Nous avons une chance historique d’offrir une députée de gauche aux Alpes-Maritimes. Nous ne la laisserons pas passer.

NP : Comment se déroule votre campagne et quelles sont vos prochaines échéances ?

CD : Cette campagne se déroule magnifiquement bien. L’accueil des gens dans la rue est extrêmement chaleureux. J’ai l’impression que la victoire de François Hollande a fait tomber une chape de plomb, y compris dans notre département. Dans ma permanence nous enregistrons tous les jours des offres de service de citoyens qui souhaitent que les choses changent à Nice aussi. C’est une ambiance extraordinaire qu’on n’a plus connu depuis 1981 lorsque deux députés socialistes (Max Gallo et Jean-Hugues Colonna) avaient été élus à Nice.
Les prochaines échéances ce sont des journées sur le terrain aux côtés de mon suppléant, Xavier Garcia, dans la continuité du travail que nous avons effectué lors de la présidentielle et que nous effectuons tous les deux depuis des années dans la circonscription. Au moment où les habitants de cette circonscription redécouvre leur député et voient débarquer des candidatures fantaisistes pour des raisons de financement de partis groupusculaires, personne ne peut nous dire de nous qu’on ne nous voit que pour les élections.

NP : Que ferez-vous le 10 juin prochain ?

CD : J’irai voter tôt avec mon mari, Robert. Ensuite, je ferai la tournée des 101 bureaux de vote de la circonscription pour saluer les électeurs et les assesseurs, en particulier ceux qui représentent ma candidature et qui sacrifient deux dimanche pour s’assurer que ce moment de démocratie se déroule dans les meilleures conditions. Puis j’attendrai les résultats avec tous les militants socialistes, écologistes, radicaux et républicains qui ont participé à la campagne dans ma permanence du 56, boulevard Auguste Raynaud.

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