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26 avril 2024

Rugby Nice : Le Menir, une véritable solution pour réel avenir !

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Dans quelques jours le Tribunal administratif décidera de l’avenir du Rugby Nice Côte d’Azur et, de fait, de l’avenir de l’ovale niçois. Sans attendre le verdict malheureusement prévisible, les dirigeants, entraineurs et parents de joueurs de l’ancienne association ont décidé de se regrouper autour d’un projet afin de proposer une solution viable et pérenne. Une conférence de presse dévoilera le projet MENIR, ce mercredi 13 juin à 18 h au Sport11 (11 promenade des Anglais). Interview de son président, Yvan Merlino.


rugby_np-6.jpg Nice Premium : Ivan Merlino, alors qu’est ce que le Menir ?

Yvan Merlino : Le Ménir est un rassemblement de passionnés du rugby à Nice, qui se révoltent contre l’idée que la pratique de ce noble sport puisse s’arrêter bientôt dans la Baie des Anges. Il s’agit pour la plupart d’éducateurs, de parents, de joueuses et de joueurs, qui ont envie de prendre le problème à bras le corps et qui considèrent que le travail n’est jamais aussi bien fait que par soi même, en quelque sorte.

NP : Où en est-on aujourd’hui de la situation du rugby à Nice ?

IM : Le Ménir est né sur une crainte fondée, celle de la liquidation judiciaire du RNCAUR. Cette crainte était bien réelle puisque selon toute vraisemblance cette catastrophe sera validée le 18 juin, après que le TGI ait demandé un complément d’enquête suite à la demande de Tony Catoni de placer le club en liquidation. Une page va se tourner.

NP : Et en ce qui concerne le rugby niçois ?

IM : Le rugby niçois, c’est l’histoire d’une grande famille. Avec ses mariages, ses naissances, ses divorces, ses joies et ses peines, ses hauts et ses bas. Mais qu’elle soit unie ou désunie la famille est toujours debout et doit toujours aller de l’avant. Pour moi il est impossible qu’une métropole comme Nice ne connaisse pas des joies avec ses équipes de rugby. Je crois que la cas de Nice n’est pas isolé. Beaucoup de villes ont eu du mal à passer dans l’ère professionnelle. Dans beaucoup de cas la charrue a été mise avant les bœufs, c’est je crois ce qui s’est passé chez nous. Nice y arrivera un jour mais avec beaucoup de patience et surtout des bases solides.

NP : Quels sont les atouts de votre projet et de qui est composée votre équipe ?

IM : L’atout principal du projet Ménir c’est le soutien important de la plupart des sections actuelles : la majorité de l’école de rugby, les féminines, les loisirs soutiendront le Ménir. Beaucoup de gens anonymes veulent apporter leur pierre à l’édifice, donnent leurs idées, leurs volontés. Il y a eu pas mal de discussions sur ce que devrait être le Ménir, et on peut dire que c’est un projet commun à beaucoup de monde. Je considère que tous les avis des joueurs, des dirigeants, des parents doivent être entendus et débattus pour dégager la quintessence de ces réflexions. Aujourd’hui le bureau « officiel » du Ménir est composé de trois personnes : Delphine Bechu secrétaire, Patrice Alba trésorier, moi même président. Mais beaucoup d’autres sont prêts à intégrer un comité directeur si nous parvenons à nos fins.

NP : Ne pensez-vous pas que le sport niçois gagnerait à se regrouper (Centrale d’achat, mutualisation de coûts et de personnel…) ?

IM : Par ces temps de crises et de vaches maigres tous les clubs de sports ont intérêt à réduire leurs frais de fonctionnement, d’une manière ou d’une autre. Une centrale d’achat pour les équipements sportifs, gérée par la ville, pourrait être un exemple intéressant. On pourrait aussi imaginer des experts comptables communs à tous les clubs sportifs niçois. Par contre certaines choses peuvent être mutualisées et d’autres moins. On parle beaucoup dans le milieu rugbystique de l’OGC Nice rugby et du grand club omnisport niçois. Je pense que chaque section doit pouvoir garder son identité et son histoire.

NP : Quelles sont les sections que vous comptez mettre en place pour la saison 2012-2013 ?

IM : l’Ecole de rugby évidemment, des – de 7 aux – de 13, puisque le projet les concerne au premier chef. Des équipes de jeunes, cadet et juniors ; là le problème sera de savoir dans quelle catégorie ces deux tranches d’age pourront repartir, mais il faut estimer les ambitions à la baisse, c’est évident. Ensuite les Féminines qui pour moi doivent être l’équipe fanion du club. Leur hiérarchie dans le niveau national et leur palmarès leur donne le droit d’être les porte drapeaux du rugby niçois. Une équipe sénior bien évidemment, mais pour l’instant nous sommes dans le flou, étant suspendus aux décisions des instances fédérales. Une équipe loisir bien sûr, un aspect fondamental du sport d’aujourd’hui. Et une petite nouveauté, nous aimerions intégrer dans nos effectifs une section de rugby à 7, et ainsi être un club tout à fait complet.

NP : Pensez-vous qu’il subsiste une chance de voir l’équipe première au niveau fédéral et, finalement, ne serait-ce pas aussi une bonne option que de repartir d’un échelon, certes plus régional, mais peut-être plus « humain » ?

IM : Une chance existe réellement. La fédération peut décider qu’une ville comme Nice doit évoluer en Fédéral. Mais serait ce vraiment un bien ? Je me pose la question. Je parlais tout à l’heure de l’importance de ne pas bruler les étapes, et là nous serions dans ce cas. D’autre part évoluer à un tel niveau après une liquidation judiciaire serait considéré comme une injustice par beaucoup d’autres clubs. Ce beau sport de rugby requiert beaucoup de valeurs, notamment le respect et l’humilité. Mon idée personnelle est qu’après une telle sanction, nous devons rester extrêmement humbles, manger notre pain noir, et gravir les échelons les uns après les autres. Cela ne se fera pas en un jour mais la réussite est à ce prix. Mais une fois de plus ce n’est là que mon avis personnel et ce sujet aura les débats qu’il mérite.

NP : Quels sont, à ce jour, vos demandes et comment a répondu la Ville de Nice à vos sollicitations ?

IM : Nous avons écrit deux lettres à la mairie. Une première pour nous présenter et pour signifier à Monsieur le Maire notre intention de reprendre le flambeau en cas de défaillance de l’actuelle association. Il nous a répondu qu’il prenait bonne note de notre action. La deuxième dans laquelle nous demandons, toujours au cas où…, de pouvoir bénéficier du complexe des Arboras ainsi qu’une subvention municipale. Pour l’instant elle est restée lettre morte.

NP : Rendez-vous est donc pris, ce mercredi 13 juin à 18h au Sport11 pour en savoir plus alors ?

IM : Oui, nous tiendrons une conférence de presse mercredi 13 juin au Sport11 à 18 heures, pour nous présenter et mettre sur la table notre projet.

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